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Quelle Île de Ré voulons nous pour demain ???
 
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 Synthèse officielle du débat

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Nico
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Nombre de messages : 10
Date d'inscription : 12/05/2007

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MessageSujet: Synthèse officielle du débat   Synthèse officielle du débat Icon_minitimeLun 23 Juil - 20:11

FORUM-DEBAT « Quelle Ile de Ré voulons-nous pour demain »
Rivedoux - le 12 mai 2007
Synthèse de l’Atelier « Capacité d’accueil et seuil de fréquentation »

L’atelier « Capacité d’accueil et seuil de fréquentation », co-animé par Léon Gendre, Président de la
Communauté de Communes, et Jean-Pierre Goumard, ancien Conseiller Régional, a réuni une
soixantaine de participants, au nombre desquels on comptait des élus, des présidents d’association, des
universitaires, des juristes, des représentants des chambres consulaires, des acteurs économiques.
En préambule, Léon Gendre rappelle que l’on doit à Patrice Raffarin et au Conseil Municipal de Rivedoux
l’initiative de ce premier forum-débat.
Jean-Pierre Goumard, s’appuyant sur un document rassemblant données chiffrées et constat (annexe 1),
énonce d’emblée la thèse qui fera l’objet du débat : si l’on veut limiter/réguler le nombre de visiteurs dans
l’île et éviter que le réseau routier soit totalement engorgé, le péage n‘est pas la solution : il faut fixer un
seuil de fréquentation. En effet, aujourd’hui, même avec un péage relativement élevé, l’île connaît déjà
des périodes de saturation totale, saturation qui non seulement dégrade la qualité de vie des habitants et
la qualité de visite des touristes, mais met en péril leur sécurité (problème d’acheminement des secours
lorsque les routes sont encombrées).
Au cours du débat, un entrepreneur travaillant sur l’île soulignera par ailleurs que, à certaines périodes de
l’année, l’activité économique est d’ores et déjà entravée et freinée par la saturation du réseau routier.
Ce débat, animé, voire passionné, va s’articuler autour de quatre aspects majeurs :
1. Aspect sémantique : capacité d’accueil et/ou seuil de fréquentation
Les deux expressions étant parfois employées indifféremment l’une pour l’autre, il est convenu, pour la
clarté du débat, d’appeler « capacité d’accueil » la capacité d’hébergement (le nombre de lits) et « seuil de
fréquentation » le nombre de visiteurs à ne pas dépasser sous peine d’impacts négatifs sur
l’environnement, sur la qualité de vie des résidents, sur la qualité de la visite.
Léon Gendre rappelle les chiffres clés de la capacité d’accueil de l’île (annexe 2).
2. Aspect méthodologique : comment fixer le seuil de fréquentation
Comptage des véhicules et/ou des personnes ?
Nature des véhicules et nombre de passagers ?:
Lieux de comptage : au pont, ailleurs,.. ?
Moments du comptage : pics de fréquentation, autres moments ?
Outre ces données objectives, un recueil de données subjectives s’avère également indispensable, la
saturation étant à la fois un fait (objectif) mais aussi un sentiment (subjectif). Les deux doivent être pris en
compte.
Virginie Duvat, professeur de géographie des littoraux à l’université de La Rochelle, spécialiste en
géomorphologie, aménagement et gestion durable,souligne tout d’abord qu’il faut non seulement compter
les voitures mais considérer la fréquentation globale (piétinement des dunes, encombrement des pistes
cyclables et envahissement des villages). Elle confirme que trois éléments sont à prendre en compte :
aspects quantitatifs, aspects qualitatifs (enquêtes auprès des visiteurs comme auprès des habitants),
aspects insulaires (indispensable de définir les lieux saturés : routes, villages, plages). Elle recommande
de ne pas négliger la variation spatio-temporelle de la saturation. Dans le cadre de l’ « Observatoire du
Littoral » de l’université de La Rochelle, elle se déclare prête à participer, avec son équipe d’étudiants, à la
réalisation d’une étude de capacité de charge de l’Ile de Ré. (1)
(1) - La capacité de charge c’est le seuil de fréquentation d’un territoire au-delà duquel apparaissent, d’une part, des
dysfonctionnements relatifs à la saturation des infrastructures (routes, aires de stationnement, réseaux,…) et, d’autre part, des
problèmes environnementaux et sociétaux. Une étude de capacité de charge constitue un outil d’évaluation et de suivi des
possibilités d’absorption par la société, l’environnement et le territoire en général (l’île) d’une croissance des effectifs touristiques et
résidentiels. Elle relève d’une démarche pluridisciplinaire et sa vocation est l’aide à la gestion du territoire (diagnostic territorial et
prospective territoriale).
FORUM-DEBAT « Quelle Ile de Ré voulons-nous pour demain »
Rivedoux - le 12 mai 2007
Synthèse de l’Atelier « Capacité d’accueil et seuil de fréquentation »
Page 2
3. Aspects technique et juridique : une fois ce seuil défini, quel(s) dispositif(s) mettre en place
pour ne pas le dépasser
a. Ecotaxe et/ou péage ?
Tout le monde s’accorde sur la nécessité de maintenir l’écotaxe. Cependant, déjà aujourd‘hui
insuffisante pour assurer la protection de l‘Ile de Ré, il conviendrait - pour qu’elle contribue à
limiter la fréquentation - de la déplafonner et de la porter à 10€ minimum.
S’agissant d’un péage, jusqu’où pourrait-on aller ? Jean-Pierre Goumard rappelle que les directives
européennes autorisent un péage sur les ouvrages d’art mais interdisent une discrimination dans le
paiement (tout le monde devrait payer, y compris les résidents de l’île).
Dans les deux cas, le législateur devra intervenir. Ecotaxe ou péage : les deux constituent une
sélection par l‘argent - selon certains contestable -, aucun des deux ne permet d’être assuré qu’on n’a pas
dépassé le seuil de fréquentation.
b. Accès modulé :
Libre pour les résidents principaux et secondaires (et leur famille ?), les professionnels (artisans,
commerçants,..), les visiteurs et touristes ayant réservé un hébergement (hôtels, campings, locations,…).
Conditionnel pour les autres. Accès immédiat, si le seuil n’est pas atteint. Sinon accès différé : il sera
nécessaire d’attendre que des véhicules quittent l’île et qu’on soit redescendu sous le seuil pour y entrer ;
ou garer sa voiture avant le pont et utiliser des navettes/transports collectifs.
Cette solution aurait l’avantage de réguler la fréquentation sans porter atteinte à ces droits fondamentaux
que sont la liberté d’accès et la liberté de circulation.
4. Aspects politiques
Ce seuil de fréquentation doit naturellement servir de base à la mise en place d’une politique - concertée
et consensuelle - de gestion de la fréquentation. Celle-ci, pour être efficace et pérenne, devrait s’inscrire
dans le cadre du contrat de territoire et du SCOT.
Au terme du débat, deux résolutions sont mises au vote :
1. Jean-Pierre Goumard propose de constituer un groupe de travail pour définir un seuil de fréquentation
de l’île afin de la préserver d’une invasion massive de véhicules :
Contre : 2
Abstention : 1
Pour : 56
2. Léon Gendre suggère que ce travail sur le seuil de fréquentation ne soit pas dissocié du problème de la
capacité d’accueil :
Contre : 0
Abstention : 0
Pour : 59
L’ensemble des participants s’accorde pour suggérer d’utiliser l’expression « capacité de charge » pour
regrouper ces deux notions.
Rendez-vous est pris pour présenter - lors de l’atelier du 2e forum-débat prévu en novembre 2007 - une
première série de données et de réflexions.
FORUM-DEBAT « Quelle Ile de Ré voulons-nous pour demain »
Rivedoux - le 12 mai 2007
Synthèse de l’Atelier « Capacité d’accueil et seuil de fréquentation »
Page 3
ANNEXE 1
Quelques données
a) Les surfaces : l’Ile de ré : 85 km2 dont :



    15 en marais( dont 10 en eau )
    12 en terrains agricoles exploités
    4.6 en dunes et forêts en site Natura 2000
    15 construits ( en 1968 5.4 km2) donc privés

b) Les voitures insulaires : en 2002 28121 véhicules insulaires recensés par la direction du Pont (1)
c)Les possibilités de parking
Une enquête faite auprès des mairies en 2006 estime à 26 000 places publiques de parking. Un nombre non
négligeable est occupé par beaucoup de résidents qui n’ont pas de garage.
Les constats
Les passages de pont :



    Avant 1988 : moins de 800 000 passages par an.
    2005 : 2 917 049
    2006 : 2 985 345
    2007 devrait nous voir passer le cap des 3 millions de passages.
    Les 3 jours avant le 8 mai 2006 : plus de 31 000 voitures ont passé le pont
    Du 13 au 15 juillet 2006 : 39984 voitures ont passé le pont en 3 jours
    Pâques 2007 plus de 45 000 voitures en 3 jours

En 2001 le Nouvel Economiste publiait une étude : L’Ile de Ré, 6 e site visité en France devant la tour Eiffel (8e) la
Rochelle (17e) le Futuroscope (23e)
QUI PEUT PRETENDRE QU’UN PEAGE EST DISSUASIF ?
L’avenir



    Tous les grands rapports nationaux sur l’évolution du tourisme prévoient une augmentation de 50% du trafic
    automobile.
    Le littoral attire de plus en plus de retraités et de résidents secondaires.
    L’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO de Saint-Martin de Ré peut apporter les premières années 30 à
    50 % de plus de visiteurs.
    La gratuité du pont (ou un faible péage comme le demandent les rochelais) est attendue par les 150 000
    habitants de l’agglomération rochelaise ainsi que ceux de l’Aunis, du Sud Vendée et de Niort qui n’ont pas de
    plage à proximité.

Avec le SCOT, les élus et l’Etat ont travaillé à la limitation de l’urbanisation donc des capacités d’accueil mais cela
n’évite pas l’augmentation des passages pour la journée que l’on constate d’année en année.
Quelques conséquences prévisibles
Si rien d’efficace n’est mis en place pour limiter l’augmentation des passages des voitures :



    Problèmes de sécurité en cas d’événement exceptionnel (incendie, accidents multiples, SAMU..)
    Dégradation de la qualité de vie des habitants dont certains partent déjà habiter sur le continent.
    Impossibilité pour les entreprises de se déplacer normalement.
    Dégradation de la qualité du tourisme qui peut conduire à une désaffection à moyen et long terme.
    Impact important sur le milieu naturel : piétinement des dunes et des bois, déchets laissés n’importe
    où, destruction et pillage de l’estran, campings cars,4x4 , motos hors des routes, …

(1) - source : note du Conseil Général - Direction d’Exploitation des Ponts - Pont de Ré - Eléments statistiques relatifs au trafic année 2002
FORUM-DEBAT « Quelle Ile de Ré voulons-nous pour demain »
Rivedoux - le 12 mai 2007
Synthèse de l’Atelier « Capacité d’accueil et seuil de fréquentation »
Page 4
ANNEXE 2
Capacité d’accueil de l’île de Ré en 2007 :



    Habitants permanents 17.500 personnes
    12.000 résidences secondaires 50.000 personnes
    50 terrains de camping, 8600 emplacements 50.000 personnes
    Camping sur parcelles privées 5.000 personnes
    Locations meublées, chambres d’hôtel 10.000 personnes
    Et résidences louées

_________________
Total général 132.500 personnes
Capacité d’accueil maximum fixée par le
schéma directeur : 135.000 personnes
Or il reste 150 hectares de zones constructibles.
A raison de 10 logements par hectare,
il y aura au moins 10.000 personnes supplémentaires
Soit un total de 142.500 personnes
Le seuil maximum fixé pour 2010 par le schéma directeur sera donc largement dépassé.
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